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Mercredi de 14 h à 17 h (EPHE, salle AS1_33, 54 bd Raspail 75006 Paris), du 6 novembre 2019 au 27 mai 2020. Pas de séance les 11 et 18 décembre 2019, 22 janvier, 12 et 19 février 2020. Les séances des 6 et 20 novembre 2019 se dérouleront en salle AS1_26 (même adresse)
L’ethnologie des peuples africains accorde une large place à des êtres que l’on ne voit pas (bien) et qu’on ne cherche même pas à voir. Désignés dans la littérature africaniste en français par le terme « génies », qui ne possède pas d’équivalent exact en anglais, ils semblent appartenir à la catégorie des « petits-dieux » sans culte apparent et noms propres. Il conviendrait de mieux saisir la construction historique, le contenu variable et les contours de cette catégorie, ce que les conférences de l’année 2019-2020 se proposent de faire, prolongeant ainsi la réflexion autour d’autres « petits-dieux » auxquels les conférences de l’année 2018-2019, intitulées « Fétiches : les choses-dieux et leurs humains en Afrique (et ailleurs) », ont été consacrées.
Comme l’an dernier, nous adopterons une perspective comparatiste – impliquant le détour par les terrains non-africains (Europe chrétienne, terres d’islam, mondes antiques, Sibérie, Inde, Népal, Brésil) – pour étudier les rapports complexes entre les humains et de tels dieux ainsi que les modes de présence et de fabrique de ces derniers au sein de divers registres de visibilité et de légitimité. Conceptualisés et vécus tantôt comme des visions assez floues et éphémères, comme des agresseurs potentiels qui s’attaquent à ceux qui pénètrent par mégarde ou obligation dans leur univers, tantôt comme des puissances que l’activité rituelle transforme en alliés et qui s’emparent du corps de leurs serviteurs, entre l’évitement et l’alliance, la place qu’on réserve à ces formes mineures du divin varie fortement. Il arrive qu’on leur refuse tout révérence, qu’on les traite avec une indifférence ou méfiance, cela en particulier dans des sociétés qui honorent d’autres divinités tenues pour plus légitimes ou en l’absence de tout culte organisé. Ce qui pose la question de la définition non seulement d’un dieu – petit ou grand, aux compétences matérielles, linguistiques, etc. variées – mais aussi de la religion, souvent conçue en termes de lien, en tant que mode d’engagement permettant la construction d’une agentivité à la fois humaine et non-humaine. Pour clôturer l’année, il s’agira de revenir sur cette dernière définition et sur les formes possibles de l’engagement en question dans le cadre d’une table ronde réunissant des spécialistes venant d’horizons différents.
Mots-clés : Fait religieux, Rituel,
Aires culturelles : Afrique, Europe, Inde, Musulmans (mondes),
Suivi et validation pour le master : Hebdomadaire annuel (48 h = 2 x 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Intitulés généraux :
Niveau requis :
modalités de validation : participation dans les discussions à partir des textes d'appui tout au long de l'année plus un court essai autour d'un des textes mobilisés choisi par l'étudiant.
Adresse(s) électronique(s) de contact : akedzierskamanzon(at)gmail.com
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 20 janvier 2020.